Saint ChaLyon

“La ville est le propre de l’homme libre.
Elle s’élance vers les hauteurs avec ses tours vitrées,
Elle s’étale dans toutes les directions avec ses larges avenues,
Et que dire de ses ponts lumineux qui enjambent la rivière ou le fleuve pour relier les berges impatientes du vivre.
Du vivre bien pour un quartier résidentiel, du vivre mieux pour une banlieue périphérique, et à la confluence du pire et du meilleur, l’utopie de ce que tout un chacun de vivre ensemble.

Que penser de ces tunnels ténébreux qui plongent sous les collines urbaines pour irriger l’alpha et l’oméga des activités humaines, sans lesquelles une ville est affublée du sobriquet lapidaire de ville dortoire comme si elle devait être no future,
abracadabrantesquement et à tout jamais,
hors vie de nos rêves, hors avenir.

Couramiausement parlant Saint Chamond n’est pas un trou.
C’est une ville pareille à mille, c’est-à-dire unique, avec ses impasses ouvertes et ses boulevards sans issues, avec ses élans et ses lâchetés, avec ses poings serrés et ses mains tendues.

Quant à Lyon, Capitales des Gaules, notre mère spirituelle,
c’est le soleil économique de notre région.
N’oublions pas qu’entre les deux couraient les eaux pures de notre rivière Gier, que naguère un aqueduc de 79km magnifiait vitalement.

Pour l’anecdote, le chat botté s’est transformé en lion pour manger l’ogre. Les mal disants métropolitains de tous bords n’ont qu’à bien se tenir.

La ville, c’est le déFi de Faire du Froid béton des nids douillets pour des destins multiples et colorés.
La Ville, c’est le délit d’inégalité, affiché et assumé avec la maison bourgeoise clinquante, cotoyant le baraquement prolétarien indigne.
La ville, c’est aussi et surtout des toits solides, sous lesquels il y a UN et UNDIVISIBLE. La passion des chemins qui nous relient, l’amour aveugle de nos clochers.”

Le 12 mai 2016, vernissage exposition Saint ChaLyon, discours de Kader Zennar.
Avec nos remerciements…

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